mardi 18 décembre 2007

Le HCR déplore une catastrophe humanitaire au Nord-Kivu.

Le chef du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés Antonio Guterres, a déploré dimanche une "tragédie" humanitaire au Nord-Kivu, province de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) en proie à des combats entre armée et insurgés depuis la fin août. "Nous renforçons notre présence au Nord-Kivu, (...) en coopération avec d'autres agences, pour améliorer les conditions de vie dans les camps de déplacés", a déclaré M. Guterres.
La paix est une condition essentielle pour arrêter cette tragédie", a-t-il dit, soulignant la gravité de la crise humanitaire dans cette province où le nombre de déplacés internes est "évalué à 800.000" personnes, dont la moitié ont été contraints de fuir leurs foyers au cours des douze derniers mois. Alors que des cas de pillages et des viols ont été signalés dans les camps de déplacés sous la responsabilité du HCR, M. Guterres a affirmé que "la présence d'éléments armés" dans les camps de déplacés était "inacceptable". Il a dénoncé la présence d'enfants au sein des différents groupes armés, dont des "centaines" sont envoyés sur les lignes de front, selon l'ONU. "Je lance un appel à toutes les parties (qui doivent) respecter le droit humanitaire et protéger les populations civiles", a-t-il dit. Le Nord-Kivu est depuis trois mois le théâtre de combats entre l'armée nationale, des soldats insurgés ralliés à l'ex-général tutsi congolais Laurent Nkunda, mais aussi des miliciens locaux Maï Maï et des rebelles hutus rwandais.
Au cours de la semaine écoulée, les insurgés ont infligé de sérieux revers à l'armée en reprenant toutes les positions qu'ils occupaient en août dans le territoire de Masisi. Le front s'est stabilisé le 11 décembre autour de Sake (30 km au nord-ouest de Goma), une cité désormais défendue par des Casques bleus. Après une visite de terrain de trois jours au Nord-Kivu, Antonio Guterres doit regagner Kinshasa où il devrait s'entretenir avec le président congolais Joseph Kabila, avant de quitter la RDC lundi soir.

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