mardi 18 décembre 2007

Un budget bidon: aucune place à l'Education, à la Santé et à l'Agriculture!


L’actualité nationale reste dominée par l’examen du projet de Budget 2008 à l’Assemblée nationale et le Sénat. Les intervenants rivalisent d’éloquence jusqu’à susciter des passes d’armes. D’où l’intérêt du débat et du sujet. C’est-à-dire, le Budget 2008 qui n’est rien d’autre qu’un programme d’action du gouvernement à travers lequel il exprime ses ambitions d’assainir l’environnement politique, de relancer l’économie et de promouvoir l‘être humain.

Mais comment peut-on alors soutenir tout effort global de développement si des domaines tels que l’Education, la Santé, l’Agriculture et le Développement rural ne sont que « des secteurs prioritaires » dans l’imagination des gouvernants ? Dans le projet budgétaire pour l’exercice 2008 déposé mardi devant l’Assemblée nationale et depuis sous examen par les députés, le Premier ministre a déclaré ce qui suit dans son exposé de motifs : « Aujourd’hui, en ce qui concerne ce Budget 2008, on peut noter une stratégie d’investissement axée de manière plus résolue et plus précise sur les Cinq chantiers du Président de la République et du gouvernement. En effet, près de 70% de l’enveloppe globale vont aux secteurs prioritaires suivants : Infrastructures, 41% ; Energie 14% ; Enseignement primaire, Secondaire et Universitaire (EPSU) 5% ; Santé 5 % ; Agriculture et Développement rural 3,5% ».

Une telle répartition, l’on conviendra avec nous, suscite plusieurs interrogations dans la mesure où elle sous-tend de profondes contradictions en matière de développement. Car, on ne peut vouloir le développement d’une nation, le mieux être d’un peuple, une économie dynamique et prospère, et consacrer peu des ressources à des secteurs dits « prioritaires » que sont l'éducation, la santé et l'agriculture, c’est vouloir une chose et son contraire

Le HCR déplore une catastrophe humanitaire au Nord-Kivu.

Le chef du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés Antonio Guterres, a déploré dimanche une "tragédie" humanitaire au Nord-Kivu, province de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) en proie à des combats entre armée et insurgés depuis la fin août. "Nous renforçons notre présence au Nord-Kivu, (...) en coopération avec d'autres agences, pour améliorer les conditions de vie dans les camps de déplacés", a déclaré M. Guterres.
La paix est une condition essentielle pour arrêter cette tragédie", a-t-il dit, soulignant la gravité de la crise humanitaire dans cette province où le nombre de déplacés internes est "évalué à 800.000" personnes, dont la moitié ont été contraints de fuir leurs foyers au cours des douze derniers mois. Alors que des cas de pillages et des viols ont été signalés dans les camps de déplacés sous la responsabilité du HCR, M. Guterres a affirmé que "la présence d'éléments armés" dans les camps de déplacés était "inacceptable". Il a dénoncé la présence d'enfants au sein des différents groupes armés, dont des "centaines" sont envoyés sur les lignes de front, selon l'ONU. "Je lance un appel à toutes les parties (qui doivent) respecter le droit humanitaire et protéger les populations civiles", a-t-il dit. Le Nord-Kivu est depuis trois mois le théâtre de combats entre l'armée nationale, des soldats insurgés ralliés à l'ex-général tutsi congolais Laurent Nkunda, mais aussi des miliciens locaux Maï Maï et des rebelles hutus rwandais.
Au cours de la semaine écoulée, les insurgés ont infligé de sérieux revers à l'armée en reprenant toutes les positions qu'ils occupaient en août dans le territoire de Masisi. Le front s'est stabilisé le 11 décembre autour de Sake (30 km au nord-ouest de Goma), une cité désormais défendue par des Casques bleus. Après une visite de terrain de trois jours au Nord-Kivu, Antonio Guterres doit regagner Kinshasa où il devrait s'entretenir avec le président congolais Joseph Kabila, avant de quitter la RDC lundi soir.

mercredi 5 décembre 2007

Quel état des routes dans le Kivu?




Se confiant aux journalistes, le directeur provincial de l'Office de voirie et drainage, l'ex l'office des routes, Ernest Kabangi Lubo, a répondu aux jérémiades de la population sur l'axphyxie ou l'inexistence des activités de son service.

Selon lui, l'OVD est démuni de moyens, notamment pour les travaux de cantonnage manuel et les engins de génie civile pour combattre les érosions par la canalisation, la construction des fossés maçonnés devant récolter les eaux de ruissellement qui détruisent les routes en toute saison pluvieuse. Le délabrement, l'impraticabilité des routes des trois communes (Ibanda, Bagira et Kadutu) ont été constatés et déplorés par tous les politques qui en ont fait une promesse de la compagne, mais personne ne se soucie de la réconstruction des ces routes.
A noter que dans une correspondance au gouverneur de province du Kivu, le directeur provincial de l'OVD écrit notamment : « Les travaux de réhabilitation du tronçon routier Nyawera-Alfajiri-Nguba par l'Office des routes depuis la semaine dernière sont de la compétence de l'OVD. Sans celui-ci, on ne dira jamais à Bukavu comme ailleurs, après la pluie, c'est le beau temps, mais plutôt, c'est la boue et partour. »
Et où vont toutes les récettes de cette riche province d Congo? Les politiques peuvent y répondre! La guerre ne doit pas être la seule raison!

mardi 4 décembre 2007

Peut-on proposer l'exil à un criminel, sous un mandat d'arrêt international?

Pendant que l'on se bat dans le Kivu, et dans le Nord-Kivu en particulier, le grand seigneur de guerre Laurent Nkunda voit les Etats Unis d'Amérique lui proposer un exil, s'il ne veut pas se rendre au gouvernment congolais. En effet, Timothy Shortley, conseiller chargé du suivi des conflits dans le cabinet de la secrétaire d'Etat adjointe américaine, Mme Jendayi Frazer, a parlé à Laurent Nkunda, général déchu poursuivi par la justice congolaise.

Au terme de cette conversation, les Etats-Unis ont annoncé le vendredi 30 novembre 2007, avoir invité Laurent Nkunda à se rendre aux FARDC ou à s'exiler afin d'éviter une effusion de sang avec les FARDC.

Ceci est choquant parce que cet exil ne devrait pas empêcher que la justice soit faite quant aux grandes violations des droits de l'homme, massacres, vols... qui s'opèrent dans le Kivu depuis déjà un peu plus de dix ans. Et tout le monde sait bien que Laurent Nkunda en est l'un des principaux auteurs, et que les Nations Unies et la Communaute Internationale ont la possibilité d'arrêter Nkuda et le remettre à la justice international... du moins s'ils ont le souci que justice soit faite.

La déclaration de Mme Frazer est faite avant la rencontre d'Addis Abeba où Washington entend jouer un rôle majeur pour rapprocher Kinshasa et Kigali au sujet des groupes armés qui écument l'Est de la RDC.

En effet, elle s'exprimait ainsi avant le voyage de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice en Ethiopie pour des entretiens sur la stabilité de la Corne de l'Afrique et de la région des Grands Lacs. Depuis le 1ier décembre, la RDC a présenté un plan militaire à Kigali pour amener les éléments des groupes armés nationaux ou étrangers au brassage ou à prendre l'option d'un retour volontaire ou forcé. Cette décision est conséquente à l'accord de Nairobi paraphé entre les gouvernements congolais et rwandais qui ont ciblé les FDLR et les groupes armés congolais dont celui de Laurent Nkunda.