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Dimanche matin, un séisme ( dont l'épicentre est situé à Birava) d'une magnitude de 6.1 degrés sur l'échelle de Richter a frappé l'ouest du Rwanda et la Région du Sud-Kivu, à l'est de la RDC. Dans les deux pays, les dégâts sont considérables. Les murs de certaines églises se sont effondrés, piégeant des dizaines de fidèles venus à la messe dominicale. Dans la province congolaise du Sud-Kivu, le bilan officiel était toujours lundi de 9 morts dans la ville de Bukavu, la capitale provinciale, et 3 mort dans le territoire voisin de Kabare. En fin de journée, une centaine de blessés étaient encore hospitalisés au Sud-Kivu, mais des dizaines d'autres, légèrement touchés, avaient déjà regagné leur domicile ou celui de proches, a indiqué le maire de Bukavu, Guillaume Bonga. Lundi les autorités des deux Etats concernés ont renforcé et organisé les secours pour venir en aide à des milliers d'habitants privés de domicile.
A Bukavu, après une nuit ponctuée de faibles répliques de la secousse initiale au cours de laquelle 80% des habitants ont passé la nuit à la belle étoile, la priorité des autorités était "d'évaluer les besoins des victimes". "Nous avons besoin de bâches, de tentes, de médicaments", a estimé M. Bonga. A Bukavu, une ville de plus de 350.000 habitants, "presque toutes les maisons ont été endommagées", un marché a été entièrement détruit et la salle d'opération de l'hôpital Général fonctionnait sur groupe électrogène après une panne électrique, a-t-il poursuivi. Les patrouilles de police ont été renforcées dans la ville pour éviter d'éventuels pillages. Au cours d'une réunion du comité de crise qui regroupe les autorités locales, l'inspection sanitaire, la Mission de l'ONU en RDC (Monuc) et les agences humanitaires, la mise à disposition de plusieurs centaines de tentes a été envisagée et était à l'étude, selon une source humanitaire. D'ores et déjà, l'OMS a remis 2,5 tonnes de matériel chirurgical et de médicaments au gouvernement congolais, pouvant "assurer des soins à au moins 500 blessés pendant dix jours".
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères - en visite dans la région des Grands Lacs la semaine dernière - a exprimé son "émotion" et annoncé que la France était "prête à aider les pays concernés" en leur apportant l'assistance "qui paraît nécessaire".
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