mercredi 27 février 2008




Mgr LaurentMonsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa, s’en tient à la suppression de la prime ( salaire des enseignants pris en charge depuis 1990 par parents dans tout le système scolaire de la RDC, de la maternelle à l'université) telle que décidée par les évêques et par l’Etat. Il l’a confirmé lors de la rencontre avec les Ecoles conventionnées catholiques (ECCATH) en marge du 31ème anniversaire de la convention des ECCATH.

« L’école n’est pas une entreprise commerciale destinée à exploiter les parents et les élèves », a-t-il indiqué, précisant que la perception des frais scolaires doit se faire conformément à la justice et à l’équité, de manière à promouvoir le droit à l’éducation de tout enfant, du riche ou du pauvre. Mgr Monsengwo a également signifié que « l’argent déjà collecté par la coordination diocésaine doit servir à créer un fonds commun qui puisse soulager toutes les écoles, notamment celles fréquentées par les plus démunis et les plus pauvres. Un audit interne, a-t-il annoncé, veillera à cette fin. « Ne détruisons pas d’une main ce que nous construisons de l’autre, a-t-il ajouté.Le prélat a mis en exergue des valeurs instituées par l’institution scolaire catholique, notamment la recherche de l’excellence, de la vérité scientifique et morale, des vertus et de la formation.Il a appelé les personnes engagées dans les écoles conventionnées catholiques au respect de la convention et de l’idéal d’éducation contenus dans le règlement intérieur des ECCATH.

Satisfait de cet accueil, Mgr Laurent Monsengwo a déclaré chômée, à cette occasion, la journée de mercredi pour toutes les écoles conventionnées catholiques de Kinshasa.L’archevêque de Kinshasa a indiqué que l’Eglise a accordé à l’éducation scolaire et à l’alphabétisation une grande importance au point que « le concile Vatican II a consacré à l’éducation une réflexion attentive, affirmant « l’extrême importance de l’éducation dans la vie de l’homme et son importance croissante sur la société moderne ».
Le système scolaire congolais aura du mal fonctionner, avec un gouvernement qui n'a rien fait pour l'education, à part les déclarations et des promesses... Le Sud-Kivu aura du mal a s'en sortir après le séisme qui a, pendant trois semaines, depuis le 3 février 2008, détruit plus de 50 pourcent des écoles. Comment envisager la reconstruction de ces écoles et le fonctionnement de tout le système scolaire si tout cela doit être pris en charge par les parents... qui sont déjà au fond de la misère avec un Etat démissionnaire et les années d'une guerre où on a du mal à sortir?
La convention entre l’Eglise catholique et l’Etat a été signée le 26 février 1977 pour la bonne gestion du système éducatif congolais. L’abbé Biko estime que celle-ci devrait être adaptée aux réalités actuelles compte tenu des transformations du régime politique et de la mise en place des nouvelles institutions démocratiques en République Démocratique du Congo.

mardi 5 février 2008

Un Séisme a frappé le Sud-Kivu.




Dimanche matin, un séisme ( dont l'épicentre est situé à Birava) d'une magnitude de 6.1 degrés sur l'échelle de Richter a frappé l'ouest du Rwanda et la Région du Sud-Kivu, à l'est de la RDC. Dans les deux pays, les dégâts sont considérables. Les murs de certaines églises se sont effondrés, piégeant des dizaines de fidèles venus à la messe dominicale. Dans la province congolaise du Sud-Kivu, le bilan officiel était toujours lundi de 9 morts dans la ville de Bukavu, la capitale provinciale, et 3 mort dans le territoire voisin de Kabare. En fin de journée, une centaine de blessés étaient encore hospitalisés au Sud-Kivu, mais des dizaines d'autres, légèrement touchés, avaient déjà regagné leur domicile ou celui de proches, a indiqué le maire de Bukavu, Guillaume Bonga. Lundi les autorités des deux Etats concernés ont renforcé et organisé les secours pour venir en aide à des milliers d'habitants privés de domicile.

A Bukavu, après une nuit ponctuée de faibles répliques de la secousse initiale au cours de laquelle 80% des habitants ont passé la nuit à la belle étoile, la priorité des autorités était "d'évaluer les besoins des victimes". "Nous avons besoin de bâches, de tentes, de médicaments", a estimé M. Bonga. A Bukavu, une ville de plus de 350.000 habitants, "presque toutes les maisons ont été endommagées", un marché a été entièrement détruit et la salle d'opération de l'hôpital Général fonctionnait sur groupe électrogène après une panne électrique, a-t-il poursuivi. Les patrouilles de police ont été renforcées dans la ville pour éviter d'éventuels pillages. Au cours d'une réunion du comité de crise qui regroupe les autorités locales, l'inspection sanitaire, la Mission de l'ONU en RDC (Monuc) et les agences humanitaires, la mise à disposition de plusieurs centaines de tentes a été envisagée et était à l'étude, selon une source humanitaire. D'ores et déjà, l'OMS a remis 2,5 tonnes de matériel chirurgical et de médicaments au gouvernement congolais, pouvant "assurer des soins à au moins 500 blessés pendant dix jours".

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères - en visite dans la région des Grands Lacs la semaine dernière - a exprimé son "émotion" et annoncé que la France était "prête à aider les pays concernés" en leur apportant l'assistance "qui paraît nécessaire".

vendredi 1 février 2008

Un rapport accablant: enfants victimes en R D Congo


La RDC figue au nombre de 18 pays indexés dans le dernier rapport sur les enfants et les conflits armés publiés par l’ONU. Dans son dernier rapport sur les enfants et les conflits armés, le Secrétaire général de l’ONU fait état des développements dans quelque 18 pays et propose au Conseil de sécurité une série de mesures concrètes pour faire pression sur les parties concernées.Le recrutement d’enfants et le déplacement de personnes à l’intérieur de leur propre pays sont étroitement liés, souligne le rapport du Secrétaire général rendu public aujourd’hui et qui couvre la période comprise entre octobre 2006 et août 2007.


« Ainsi, plus il y a de sécurité dans les camps de réfugiés et déplacés, moins il y a de recrutements d’enfants, a expliqué Radhika Coomaraswamy, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, lors d’une conférence de presse aujourd’hui au siège de l’ONU à New York. Les autres sujets de préoccupations concernent les déplacements trans-frontières de groupes armés pour recruter des enfants, comme au long de la frontière soudano­-tchadienne ou du Rwanda et de la R D C, ainsi que la détention de mineurs, les attaques contre le personnel et les établissements éducatifs, l’utilisation des armes d’emploi aveugle et la violence sexuelle.


« On n’a recueilli aucun élément de preuve fondé concernant le recrutement et l’utilisation actifs d’enfants par les groupes armés », indique-t­-il. Au Myanmary, Le Secrétaire général rapporte que les autorités ont pris plusieurs initiatives en vue de s’attaquer au problème du recrutement et de l’emploi des enfants, mais que reste présent le problème de la disponibilité et de la fiabilité des informations. Le rapport fournit également des informations sur des situations dont le Conseil de sécurité n’est pas saisi, comme au Tchad, en Colombie, aux Philippines, au Sri Lanka et en Ouganda.


Une de bonnes nouvelles est aussi la lutte contre l’impunité », a déclaré Radhika Coomaraswany, qui s’est félicité des actions judiciaires intentées contre des responsables du recrutement d’enfants de moins de quinze ans dans des groupes armés, en particulier Thomas Lubanga Dyilo, de la République démocratique du Congo, Charles Taylor, du Liberia, et Alex Tamba Brirna, Brima Bazzy Kamara, Santigie Borbor Kanu et Allieu Kondewa de la Sierra Leone.Le rapport donne par ailleurs en annexe la liste des parties, groupes et mouvements qui, dans certains pays, se livrent à de graves abus et violations des droits de l’enfant. Outre le recrutement d’enfants ­soldats, ces violations du droit international applicable relatif aux enfants incluent meurtres et mutilations, viols et autres sévices sexuels graves, enlèvements refus de laisser les enfants accéder à l’aide humanitaire et attaques visant des écoles et des hôpitaux.


Dans ses recommandations au Conseil, le Secrétaire générale énumère certaines mesures qui pourraient être prises contre les parties à un conflit armé qui persistent à commettre systématiquement des violation graves à l’encontre d’enfants, « notamment l’interdiction d’exporter ou de fournir des armes, l’interdiction d’apporter une assistance militaire, l’imposition de restrictions aux déplacements des responsables, l’exclusion de ceux-ci de toutes les structures administratives et des mesures d’amnistie, et la restriction des flux de ressources financières vers les parties concernées ».
Il recommande aussi au conseil de saisir la Cour pénale internationale afin que des enquêtes soient menées et des poursuites engagées contre les auteurs des violations commises à l’encontre d’enfants dans les situations de conflit armé relevant de sa juridiction.