Mgr LaurentMonsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa, s’en tient à la suppression de la prime ( salaire des enseignants pris en charge depuis 1990 par parents dans tout le système scolaire de la RDC, de la maternelle à l'université) telle que décidée par les évêques et par l’Etat. Il l’a confirmé lors de la rencontre avec les Ecoles conventionnées catholiques (ECCATH) en marge du 31ème anniversaire de la convention des ECCATH.
« L’école n’est pas une entreprise commerciale destinée à exploiter les parents et les élèves », a-t-il indiqué, précisant que la perception des frais scolaires doit se faire conformément à la justice et à l’équité, de manière à promouvoir le droit à l’éducation de tout enfant, du riche ou du pauvre. Mgr Monsengwo a également signifié que « l’argent déjà collecté par la coordination diocésaine doit servir à créer un fonds commun qui puisse soulager toutes les écoles, notamment celles fréquentées par les plus démunis et les plus pauvres. Un audit interne, a-t-il annoncé, veillera à cette fin. « Ne détruisons pas d’une main ce que nous construisons de l’autre, a-t-il ajouté.Le prélat a mis en exergue des valeurs instituées par l’institution scolaire catholique, notamment la recherche de l’excellence, de la vérité scientifique et morale, des vertus et de la formation.Il a appelé les personnes engagées dans les écoles conventionnées catholiques au respect de la convention et de l’idéal d’éducation contenus dans le règlement intérieur des ECCATH.
Satisfait de cet accueil, Mgr Laurent Monsengwo a déclaré chômée, à cette occasion, la journée de mercredi pour toutes les écoles conventionnées catholiques de Kinshasa.L’archevêque de Kinshasa a indiqué que l’Eglise a accordé à l’éducation scolaire et à l’alphabétisation une grande importance au point que « le concile Vatican II a consacré à l’éducation une réflexion attentive, affirmant « l’extrême importance de l’éducation dans la vie de l’homme et son importance croissante sur la société moderne ».
Le système scolaire congolais aura du mal fonctionner, avec un gouvernement qui n'a rien fait pour l'education, à part les déclarations et des promesses... Le Sud-Kivu aura du mal a s'en sortir après le séisme qui a, pendant trois semaines, depuis le 3 février 2008, détruit plus de 50 pourcent des écoles. Comment envisager la reconstruction de ces écoles et le fonctionnement de tout le système scolaire si tout cela doit être pris en charge par les parents... qui sont déjà au fond de la misère avec un Etat démissionnaire et les années d'une guerre où on a du mal à sortir?
La convention entre l’Eglise catholique et l’Etat a été signée le 26 février 1977 pour la bonne gestion du système éducatif congolais. L’abbé Biko estime que celle-ci devrait être adaptée aux réalités actuelles compte tenu des transformations du régime politique et de la mise en place des nouvelles institutions démocratiques en République Démocratique du Congo.