jeudi 25 octobre 2007

Les secteurs et les lieux de forte détresse!





La situation que vivent les populations du Kivu ne peut être abordée que dans une vision globale. Le premier élément incontournable est certes l'installation d'un Etat "vraiment" démocratique, avec des hommes politiques moins corrompus, travaillant au bien du peuple, maitraisant la sécurité du pays, le retour de la paix, la neutralisations de toutes les forces négaitives qui agissent un peu partout dans le pays... et tout particulièrement à l'Est du Pays, et particulièrement dans le Kivu , une véritable implication de la communauté internationale pour demander aux pays voisins tels que le Rwanda, le Burundi et l'Uganda... d'arrêter toute invasion du Congo, les massacres, vols, viols et les pillages de ses ressources. Tout cela exige une solution globale.Pour l'instant, on n'en est pas encore là. Pourtant, il faut que les gens vivent.

Certains secteurs me paraissent pour l'instant prioritaires.
D'abord la sécutité et la paix. On est très loin de ce rêve en dépit des forces de l'Onu et des FARDC ( Forces Armées de la RDC) fortement présentes dans la région. La guerre se poursuit et les milices sont toujours fortes. Il y a chaque jour des massacres, tueries, viols, vols, violatios massives des droits humains... Dans certains villages, les gens dorment le soir sans espoir de se réveiller vivant le lendemain à cause des attaques quotidiennes des milices, rebelles ou même des l'armée loyaliste.
La santé : c'est un secteur qui mérite une attention toute particulière. Il y a le BDOM ( Bureau Diocésain des Oeuvres Médicales) qui essaye de prendre en charge les hopitaux et les centre de santé. Il fait un travail remarquable. Ce travail est malheureusement méprisé et foulé aux pieds par les milices qui attaquent les centres de santé et hôpitaux, détruisent et pillent matériel médical. Dans certains coins du Kivu, les groupes rebelles ne permettent pas un accès du BDOM à tous les centres de santé. Avec la guerre et la présence de toutes les milices, des viols sont massivements commis sur des femmes et des enfants. Parmis les conséquences, nous observons un developpement et une expension vertigineuse du Sida dans le Kivu. Des filles qui deviennent des mères à cause des viols, beaucoup sont séropositves, des enfants traumatisés et sans "père". Ces femmes et enfants sont malheureusement parfois rejettés par la société. Ils sont pris en charge par des paroisses, maisons religieuses, associations laïques qui, malheureusement, manquent parfois de moyen. Je crois que ces femmes et ces enfants sont les plus fragilisés dans cette sitution. Comme dan toutes les guerres, les femmes et les enfants sont les plus vulnérables. A la question de la santé est liée celle de l'alimentation : dans un pays où les gens vivent de la petite agriculture de subsistance, la guerre ( déplaments, fuites en forêt, pillages des récoltes par les rebelles et milices...) ne permet plus aux gens de travailler ou de bénéficier de leurs terres. D'où, les populations sont condamnées, en attendant le retour de la paix, à mourir de faim si aucune association ou organisme ne leur vient en aide.


L'éducaltion ( scolarsation et alphabétisation) : Dans un pays où l'Etat est démissionaire depuis plusieurs décennies, l'éducation a été totalement prise en charge par les parents qui s'organisent dans chaque établissement scolaire, de la maternelle à l'université. Au fait, ce sont les parents ( pourtant dépourvus de tous) qui payent depuis 20 ans les enseignants et le fonctionnement dans chaque établissement scolaire. Ces frais sont mensuels. En moyenne, il faut estimer entre 100 et 150$ la sommes à payer par année scolaire pour qu'un enfant de primaire puisse étudier... Cette somme est impossible à trouver pour le parent Congolais moyen. La conséquence, c'est que des enfants ne vont plus à l'école. Ils restent dans la rue. Et le grand danger, c'est qu'ils sont exploités par les milices et rebellions, ils s'enrolent ou sont enrolés de force dans les différentes milices, se mettent à voler, ils développent le banditisme des quartiers. Bref, tous ces centaines des millions d'enfants sans éducation constituent un sérieux problème pour le futur de tout un pays. Quel est l'avenir d'un pays où les enfants n'ont pasaccès à l'instruction? Certains enfants, se mettent même à faire de petits commerces pour pouvoir payer eux-même leurs scolarités.... Mais, le résultat c'est qu'il n'ont plus le temps d'étudier et faire les devoirs. Certains enfants doivent même faire vivre leurs familles.
Aussi, il y a une un fort taux d'analphabétisme dans le pays, avec plusieurs générations qui n'ont pas bénéficié d'une instruction de base. Bref, on se retrouve avec des centaines des milliers d'adultes qui ne savent ni lire ni écrire,une situation dramatique plus accrue dans les villages que dans les villes... même si cette même situation existe aussi dans les villes.
Devant ce grave prpblème d'éducation, certaines paroisses et associations cherchent à promouvoir l'éducation et l'alphabétisation en prenant en charge les enfants vulnérables, orphelins pour assurer leur scolarisation. Elles organisent aussi la formation des adultes à différents métiers, comme la menuisierie, maçonnerie pour les garçons, la coutûre pour les filles... tout en y associant l'apprentissage de la lecture et de l'écriture

Pourtant, ces paroisses et associations qui font ce travail extraordinaire n'ont pas de moyens. Elles dépendent exclusivement des financements extérieurs, grâce aux personnes physiques ou morales, des organismes ou associations qui acceptent de participer à cette mission en parrainant des enfants pour leur scolarisation, des projets de formation, d'alphabétitation...

Je vais mettre sur une page la liste de certaines associations locales qui agissent dans ces secteurs prioritaires, à mon avis, pour que ceux qui veulent ou peuvent puissent les aider, après s'être rendu compte de leur missions et objectifs spécifiques

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