Des milliers de civils ont été touchés par la reprise depuis fin août des affrontements entre les troupes gouvernementales et les rebelles du Conseil National pour la Défense du Peuple (CNDP), un mouvement politico-militaire commandé par le général insurgé Laurent Nkunda.
Le Comité International de la Croix Rouge (CICR), qui cite Luc Hass, chef de la sous-délégation du CICR au Nord-Kivu, a demandé dans un communiqué publié jeudi à Kinshasa, aux parties en conflit de respecter, en vertu du droit international humanitaire, la vie et l'intégrité des populations civiles, des blessés et des personnes capturées ainsi que les biens indispensables à la survie des civils, tels que les denrées alimentaires, le bétail et les installations d'eau potable. Le CICR a déploré la situation de ces populations civiles déjà fragilisées par de nombreux déplacements et les conditions de sécurité précaires qui subissent les conséquences directes de ces nouveaux affrontements.
Rappelant que les femmes et les enfants doivent bénéficier d'une protection particulière, le CICR a souligné que tout acte de violence sexuelle constitue une violation grave du droit international humanitaire ainsi que le recrutement d'enfants dans les forces armées ou dans les groupes armés. Depuis la reprise des affrontements il y a deux semaines, on a enregistré près de 6.000 déplacés internes.